Les réseaux de chaleur urbains sont des systèmes qui permettent de distribuer de la chaleur produite à partir de sources renouvelables ou de récupération (biomasse, géothermie, incinération des déchets, etc.) à des bâtiments résidentiels, tertiaires ou industriels.

Ils sont une solution efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la facture énergétique des usagers.

Toutefois, le développement des réseaux de chaleur urbains en France est freiné par plusieurs obstacles, notamment la difficulté à savoir s’il existe un réseau de chaleur près d’un bâtiment, auquel il pourrait être raccordé. L’identification des zones les plus propices à leur implantation est également un enjeu. En effet, il faut prendre en compte de nombreux critères, tels que la densité de population, la demande en chauffage, la présence de sources d’énergie locales, etc.

C’est pourquoi le ministère de la Transition énergétique a  lancé le projet France Chaleur Urbaine, une plateforme numérique qui vise à faciliter le déploiement des réseaux de chaleur urbains sur le territoire. Cette plateforme s’appuie sur la Base adresse nationale (BAN).

La BAN permet de proposer un test d’adresse, grâce auquel toute personne peut savoir si un réseau passe près de chez elle. France Chaleur Urbaine assure ensuite la mise en relation avec le gestionnaire du réseau de chaleur le plus proche, pour mettre en œuvre le raccordement du bâtiment. La BAN constitue également l’un des outils qui permet de localiser avec précision les bâtiments potentiels à raccorder à un réseau de chaleur urbain, en indiquant leur usage (résidentiel, tertiaire, industriel), leur mode de chauffage actuel (électrique, gaz, fioul, etc.) et leur consommation énergétique estimée.

Grâce à la BAN, la plateforme France Chaleur Urbaine peut ainsi proposer aux collectivités territoriales et aux opérateurs privés des cartes interactives qui leur permettent d’identifier les zones les plus pertinentes pour développer des réseaux de chaleur urbains.

La BAN est donc un levier essentiel pour accélérer la transition énergétique et lutter contre le réchauffement climatique. Elle illustre l’intérêt de mutualiser et d’ouvrir les données publiques.