Une évolution importante de l'infrastructure de la BAN s'est déroulée ces derniers mois.
Cette évolution a pour objectif principal d’accueillir le nouvel identifiant de l’adresse, pré-requis technique au croisement de la donnée BAN avec les nombreux systèmes d’information métiers utilisant une composante adresse.

Ce nouveau socle technique va également permettre d’appuyer de nouvelles fonctionnalités pour améliorer la donnée et le service, élargissant ainsi les possibilités d’usage de l’adresse BAN.

Les nouveaux ID : le besoin

Cette évolution a été déclenchée par la nécessité de mettre en place de nouveaux identifiants techniques de l'adresse.

L’identifiant jusqu’à présent associé à la donnée adresse dans la Base Adresse Nationale, "la clé d'interopérabilité, est une concaténation de plusieurs codes, dont le code INSEE et le code de voie (FANTOIR), qui proviennent d'autres référentiels. La difficulté de synchroniser ces référentiels, ainsi que la gestion de certaines configurations complexes (en cas de fusion de communes, de renommage de la voie...)  induisent des évolutions de ces codes, et en conséquence une volatilité de cette clé.

Or dans le cas de la BAN, disposer d’un identifiant unique et stable est un pré-requis indispensable :

- Pour garantir l’intégrité de la donnée (éviter les doublons par exemple),

- Pour tracer les évolutions de la donnée et donc disposer d'une historisation.

- Pour permettre des usages experts, en particulier l’interconnexion de la donnée BAN avec les différents systèmes utilisateurs métiers (SDIS, opérateurs GPS, gestionnaires de réseaux ou encore la DGFIP pour la gestion foncière).

Le nouvel identifiant est généré à la production du fichier BAL, conformément à la version 1.4 de la spécification BAL.

Quelles améliorations va permettre ce nouveau socle :

- Comme évoqué ci-dessus, l’objectif principal de cette évolution est de faciliter pour les systèmes utilisateurs les opérations de croisement de la donnée BAN avec leur base de données métier. Cette fonctionnalité ouvre ainsi la capacité d’utiliser la BAN à un nouveau périmètre de grands acteurs. A partir des données de l’historique pourront être générés des différentiels, permettant d’alléger considérablement la charge d’actualisation des mises à jour dans les systèmes. Le travail est engagé depuis plusieurs mois avec ces acteurs.  (https://adresse.data.gouv.fr/blog/point-commun-entre-la-dgfip-enedis-etc)

- Un bénéfice direct est une fiabilisation générale de la donnée, puisque des nouveaux contrôles d'intégrité construits sur l’identifiant permettent de déceler des doublons ou des incohérences dès l'intégration des BAL dans ce nouveau dispositif.

- La nouvelle architecture rajoute des possibilités de gestion spatiale de la donnée.  Nous avons ainsi pu lancer une amélioration de la correspondance des codes postaux avec les adresses, basée sur la définition des contours géographiques fournis par la Poste. Cette nouvelle fonctionnalité sera déployée dans une première version en juillet.

- De nouveaux services avancés peuvent être envisagés, au bénéfice à la fois des communes et des usagers finaux : ainsi, un travail en cours vise à la mise en place d’une fonctionnalité permettant, en délégation de la mairie, l’émission d’un certificat d’adressage à partir de l'explorateur BAN.